Makoto Shinkai
Comme promis, après vous avoir parlé de Mamoru Hosoda voilà un article pour vous présenter Makoto Shinkai. Une fois de plus, je m'excuse à l'avance auprès des fans d'animations pour le ton de cet article qui s'adresse bien entendu aux novices afin de leur faire connaitre l'oeuvre de Makoto Shinkai. Tout comme Miyazaki, Takahata, Otomo, Oshii, Hosoda ou plein d'autres, l'oeuvre de Makoto Shinkai est d'ors et déjà incontournable. Les titres remarquables de sa production sont pour l'instant au nombre de 4 (on attend le 5eme pour cet été), nous allons donc les ici. Ils sont tous facilement disponibles en France puisqu'ils sont distribués en DVD et en Blu Ray (presque tous par l'éditeur Kaze, qui est décidément toujours dans les bons plans.)
Makoto Shinkai est clairement l'un des plus grands réalisateurs de dessins animés de notre époque. Il suffit de voir quelques secondes de n'importe lequel des titres qu'il a signé pour comprendre que ses films sont ciselés comme des joyaux : Décors absolument sublimes, musiques très travaillées, personnages impeccables. Le visuel est probablement l'aspect qui frappe le plus dans ses productions, et il frappe très fort : impossible de ne pas s’émerveiller devant la subtilité des teintes, l'ambiance et les détails en pagaille des décors des titres de Makoto Shinkai. Si vous êtes particulièrement sensible au graphisme, vous devez absolument voir sa filmographie.
Voyage vers Agartha n'est pas le premier film de Maoto Shinkai mais je commence l'article par celui ci parce que c'est à mon avis le plus abordable de sa filmographie. Makoto Shinkai a écrit le scénario de ce film pendant une année qu'il a passé à Londres : je ne sais pas si cet éloignement l'a inspiré mais c'est le film le moins marqué par la culture Japonaise de toute son oeuvre. L'histoire, purement fantastique, nous invite à un voyage de deux heures dans un monde imaginaire qui va toutefois nous rappeler certaines ambiances que nous avons déjà connu auparavant.
En effet, l'ambiance de ce film est très très proche de la mythologie d'autres œuvres très connues comme Shadow of the colossus, ICO ou encore Nausicaä et Laputa. On y retrouve de nombreuses similitudes visuelles, qu'il serait impossible de lister ici tant elles sont nombreuses. Le look des gardiens d'Agartha fait immédiatement penser aux créatures du manga Nausicaä, aux monstres de Mononoke Hime aux colosses de Shadow of the colossus ou encore aux gardiens de Laputa. L'architecture d'Agartha, composé de beaucoup de ruines, fait penser aux décors de ICO, et surtout à la cité volante Laputa.
On sent bien que Makoto Shinkai est un enfant de cette culture, un peu comme tous les gens de cette génération et c'est donc avec plaisir que l'on découvre le résultat de cette influence sur les créatifs d'aujourd'hui. Techniquement et artistiquement, le film est tout simplement parfait : le domaine de l'animation japonaise est en constante progression et c'est un des rares centres d’intérêts que je garde de mon enfance sans avoir à répéter constamment "c'était mieux avant". Makoto Shinkai a en effet réussi à assimiler les possibilité données par les nouveaux outils numériques sans pour autant sacrifier l'aspect visuel et artistique à la 3D sans âme. Nous sommes bien face à un vrai dessin animé d'une beauté déconcertante.
Notez que l'édition Blu Ray éditée par Kaze propose, en plus d'un qualité d'image extraordinaire largement apréciable pour ce type de films, un super making-off de 45mn qui vous apprendra de nombreuses choses sur la génèse de ce superbe film.
Au niveau de l'âge, mes filles de 6 ans ont adoré le film sans retenue, ma grande de 8 ans a elle aussi beaucoup aimé mais m'a assommé de questions très précises pendant la projection. Le soucis c'est qu'il est difficile de donner des réponses concrètes quand on est dans le domaine de la poésie et du ressenti. Curieusement, je dirais donc que le film est plus facile à voir quand on a 6 ans que 8 ans ! Mis à part ce détail, le film est à mon sens tout public et à part quelques monstres et un peu de sang il n'y a pas grand chose de choquant.
Les effets spéciaux comme la pluie, la lumière, le flou de la profondeur de champs, les reflets sur le sol, les déformations sur les décors animé... tous ces éléments sont traités numériquement grâce à l'outil informatique et pourtant le rendu est incroyablement cohérent et de bon goût. On peut dire que le dessin traditionnel et la technologie numérique cohabitent ensemble en parfaite harmonie, dans le but commun d'obtenir un résultat visuel vraiment époustouflant.
Au niveau de l'histoire, on reste dans l'esprit de Makoto Shinkai : C'est lent, poétique et pas forcément super travaillé. Mais bon, vu le format de 45 minutes et l'aspect visuel ahurissant, ça passe sans problèmes surtout que le scénario est tout de même sympathique.
Un film à voir absolument, en blu-ray de préférence parce que les conditions de visionnage participent grandement à l'expérience du spectateur dans ce film ou l'aspect graphique est poussé à un niveau difficilement imaginable.
5 centimètres par seconde (2007)
5 centimètres par seconde n'est pas vraiment un long métrage puisque c'est en fait un recueil de 3 courts métrages de 20 minutes. Je trouve ce format vraiment agréable, et finalement c'est peut être celui qui se prête le mieux au style si particulier de Makoto Shinkai. Ces trois court métrages sont liés par leur personnage principal Takaki que l'ont suit dans trois différentes époques de sa vie.
Comme d'habitude chez makoto Shinkai, le rythme est lent, même très lent. C'est bien pour ça que le format de ce 5 centimètres par seconde est si intéressant : 3 parties de 20 minutes, c'est parfait.
Au niveau de l'histoire et des personnages, on pourrait trouver ça un peu brave tant les personnages sont parfois niais et mièvres. Mais Makoto Shinkai arrive à faire passer la pilule avec la poésie si caractéristique de ses films, encore une fois présente dans ce 5 centimètres par seconde.
Au niveau de la réalisation, c'est encore une fois merveilleux. Les décors sont sublimes, et les personnages, bien que le character design soit très classique, s'y intègrent harmonieusement.
Si vous découvrez Makoto Shinkai, je vous conseille de commencer par Voyage vers Agartha et The Garden of Words. Vous pourrez ensuite découvrir ce 5 centimètres par seconde un peu moins accessible mais incontournable pour les fans du réalisateur.
La tour au-delà des nuages est un film de SF au scénario un peu confus. C'est en quelques sorte le premier grand film d'auteur de Makoto Shinkai : On y retrouve déjà toutes les qualités de réalisation qui font sa marque de fabrique. Les décors par exemple sont magnifiques, et au delà du travail de documentation qui a permis de les rendre terriblement réalistes ils sont surtout remarquables par leur traitement et les teintes qui les rendent étrangement poétiques. Notez aussi que l'OST est d'un très bon niveau.
Le scénario peu paraître simple mais le rythme très lent et plusieurs zones d'ombres inexpliquées empêchent à mon sens ce film de se hisser au rang de chef d'oeuvre. Pour résumer sans spoiler, on y suit dans une réalité alternative l'histoire de deux garçons passionnés d'aéronautique qui construisent un avion destiné à détruire une tour construite par une nation mystérieuse dont personne ne connait l'utilité (Et oui)
Si on met de côté la trame de fond SF, ce film parle surtout des sentiments d'amitié et d'amour au sein du trio de personnages principaux : Les deux amis et leur copine Sayuri. La tour au-delà des nuages est un film plutôt contemplatif, qu'il faut apprécier sans trop chercher à expliquer le scénario dans les détails.
Makoto Shinkai est clairement l'un des plus grands réalisateurs de dessins animés de notre époque. Il suffit de voir quelques secondes de n'importe lequel des titres qu'il a signé pour comprendre que ses films sont ciselés comme des joyaux : Décors absolument sublimes, musiques très travaillées, personnages impeccables. Le visuel est probablement l'aspect qui frappe le plus dans ses productions, et il frappe très fort : impossible de ne pas s’émerveiller devant la subtilité des teintes, l'ambiance et les détails en pagaille des décors des titres de Makoto Shinkai. Si vous êtes particulièrement sensible au graphisme, vous devez absolument voir sa filmographie.
Voyage vers Agartha (2011)
Voyage vers Agartha n'est pas le premier film de Maoto Shinkai mais je commence l'article par celui ci parce que c'est à mon avis le plus abordable de sa filmographie. Makoto Shinkai a écrit le scénario de ce film pendant une année qu'il a passé à Londres : je ne sais pas si cet éloignement l'a inspiré mais c'est le film le moins marqué par la culture Japonaise de toute son oeuvre. L'histoire, purement fantastique, nous invite à un voyage de deux heures dans un monde imaginaire qui va toutefois nous rappeler certaines ambiances que nous avons déjà connu auparavant.
En effet, l'ambiance de ce film est très très proche de la mythologie d'autres œuvres très connues comme Shadow of the colossus, ICO ou encore Nausicaä et Laputa. On y retrouve de nombreuses similitudes visuelles, qu'il serait impossible de lister ici tant elles sont nombreuses. Le look des gardiens d'Agartha fait immédiatement penser aux créatures du manga Nausicaä, aux monstres de Mononoke Hime aux colosses de Shadow of the colossus ou encore aux gardiens de Laputa. L'architecture d'Agartha, composé de beaucoup de ruines, fait penser aux décors de ICO, et surtout à la cité volante Laputa.
On sent bien que Makoto Shinkai est un enfant de cette culture, un peu comme tous les gens de cette génération et c'est donc avec plaisir que l'on découvre le résultat de cette influence sur les créatifs d'aujourd'hui. Techniquement et artistiquement, le film est tout simplement parfait : le domaine de l'animation japonaise est en constante progression et c'est un des rares centres d’intérêts que je garde de mon enfance sans avoir à répéter constamment "c'était mieux avant". Makoto Shinkai a en effet réussi à assimiler les possibilité données par les nouveaux outils numériques sans pour autant sacrifier l'aspect visuel et artistique à la 3D sans âme. Nous sommes bien face à un vrai dessin animé d'une beauté déconcertante.
Notez que l'édition Blu Ray éditée par Kaze propose, en plus d'un qualité d'image extraordinaire largement apréciable pour ce type de films, un super making-off de 45mn qui vous apprendra de nombreuses choses sur la génèse de ce superbe film.
Au niveau de l'âge, mes filles de 6 ans ont adoré le film sans retenue, ma grande de 8 ans a elle aussi beaucoup aimé mais m'a assommé de questions très précises pendant la projection. Le soucis c'est qu'il est difficile de donner des réponses concrètes quand on est dans le domaine de la poésie et du ressenti. Curieusement, je dirais donc que le film est plus facile à voir quand on a 6 ans que 8 ans ! Mis à part ce détail, le film est à mon sens tout public et à part quelques monstres et un peu de sang il n'y a pas grand chose de choquant.
The Garden of Words (2013)
Probablement le plus beau film de Makoto Shinkai, The Garden of words est un moyen métrage (moins d'une heure) de très très grande qualité.
De tous les titres de Makoto Shinkai, celui ci est mon préféré. Histoire de ne pas tourner autour du pot pendant des heures, annonçons la couleur tout de suite : ce film bénéficie d'une réalisation absolument extraordinaire, comme on en voit rarement. C'est, de loin, le film le plus abouti visuellement de Makoto Shinkai. Même si vous êtes habitué(e) à voir des animes de grande qualité, ce titre va vous mettre "sur le cul" (comme disent les jeunes). Les décors sont magnifiques, les musiques sont parfaites, l'animation est superbe et, fait assez rare pour le signaler, le character-design est vraiment sympa ! C'est à mon sens clairement le point faible de makoto Shinkai qui a pour habitude d'opter pour un style très classique et clairement par inoubliable pour ses personnages : dans The garden of words, ils sont vraiment très très chouettes.
De tous les titres de Makoto Shinkai, celui ci est mon préféré. Histoire de ne pas tourner autour du pot pendant des heures, annonçons la couleur tout de suite : ce film bénéficie d'une réalisation absolument extraordinaire, comme on en voit rarement. C'est, de loin, le film le plus abouti visuellement de Makoto Shinkai. Même si vous êtes habitué(e) à voir des animes de grande qualité, ce titre va vous mettre "sur le cul" (comme disent les jeunes). Les décors sont magnifiques, les musiques sont parfaites, l'animation est superbe et, fait assez rare pour le signaler, le character-design est vraiment sympa ! C'est à mon sens clairement le point faible de makoto Shinkai qui a pour habitude d'opter pour un style très classique et clairement par inoubliable pour ses personnages : dans The garden of words, ils sont vraiment très très chouettes.
Au niveau de l'histoire, on reste dans l'esprit de Makoto Shinkai : C'est lent, poétique et pas forcément super travaillé. Mais bon, vu le format de 45 minutes et l'aspect visuel ahurissant, ça passe sans problèmes surtout que le scénario est tout de même sympathique.
Un film à voir absolument, en blu-ray de préférence parce que les conditions de visionnage participent grandement à l'expérience du spectateur dans ce film ou l'aspect graphique est poussé à un niveau difficilement imaginable.
5 centimètres par seconde (2007)
5 centimètres par seconde n'est pas vraiment un long métrage puisque c'est en fait un recueil de 3 courts métrages de 20 minutes. Je trouve ce format vraiment agréable, et finalement c'est peut être celui qui se prête le mieux au style si particulier de Makoto Shinkai. Ces trois court métrages sont liés par leur personnage principal Takaki que l'ont suit dans trois différentes époques de sa vie.
Comme d'habitude chez makoto Shinkai, le rythme est lent, même très lent. C'est bien pour ça que le format de ce 5 centimètres par seconde est si intéressant : 3 parties de 20 minutes, c'est parfait.
Au niveau de l'histoire et des personnages, on pourrait trouver ça un peu brave tant les personnages sont parfois niais et mièvres. Mais Makoto Shinkai arrive à faire passer la pilule avec la poésie si caractéristique de ses films, encore une fois présente dans ce 5 centimètres par seconde.
Au niveau de la réalisation, c'est encore une fois merveilleux. Les décors sont sublimes, et les personnages, bien que le character design soit très classique, s'y intègrent harmonieusement.
Si vous découvrez Makoto Shinkai, je vous conseille de commencer par Voyage vers Agartha et The Garden of Words. Vous pourrez ensuite découvrir ce 5 centimètres par seconde un peu moins accessible mais incontournable pour les fans du réalisateur.
La Tour au-delà des nuages(2004)
La tour au-delà des nuages est un film de SF au scénario un peu confus. C'est en quelques sorte le premier grand film d'auteur de Makoto Shinkai : On y retrouve déjà toutes les qualités de réalisation qui font sa marque de fabrique. Les décors par exemple sont magnifiques, et au delà du travail de documentation qui a permis de les rendre terriblement réalistes ils sont surtout remarquables par leur traitement et les teintes qui les rendent étrangement poétiques. Notez aussi que l'OST est d'un très bon niveau.
Le scénario peu paraître simple mais le rythme très lent et plusieurs zones d'ombres inexpliquées empêchent à mon sens ce film de se hisser au rang de chef d'oeuvre. Pour résumer sans spoiler, on y suit dans une réalité alternative l'histoire de deux garçons passionnés d'aéronautique qui construisent un avion destiné à détruire une tour construite par une nation mystérieuse dont personne ne connait l'utilité (Et oui)
Si on met de côté la trame de fond SF, ce film parle surtout des sentiments d'amitié et d'amour au sein du trio de personnages principaux : Les deux amis et leur copine Sayuri. La tour au-delà des nuages est un film plutôt contemplatif, qu'il faut apprécier sans trop chercher à expliquer le scénario dans les détails.
Comment voir les films de Makoto Shinkai ?
On a du bol, ils sont tous édités en France Officiellement. Il y a de très belles éditions blu-ray disponibles chez Kaze, je vous conseille de choisir ce format plutôt que des dvds pour ces films ou l'aspect visuel est d'une importance capitale.
Voyage vers Agartha est disponible en version collector avec le combo Blu ray + dvd et un manga et en édition normale bluray. Nous avons la normale, elle est très bien et il y a un chouette reportage sur la genèse du film dessus. Bien entendu, il existe aussi en DVD.
Garden Of words dispose d'une édition collector incroyable avec le manga, le roman, le dvd et le bluray. J'aurais bien aimé avoir celle là, mais ça prend quand même pas mal de place tout ça ! Celle avec uniquement le blu ray + DVD est plus petite :p Il y a aussi une édition normale, (celle que nous avons).
Le prochain film de Makoto Shinkai.
Notez que le prochain film de Makoto Shinkai, "Kimi no na wa" sortira au Japon le 26 aout 2016. Je n'ai aucune idée de quand il sortira en France mais une chose est sûre : j'ai drôlement hâte de le voir ! Voilà la bande annonce pour patienter un peu :
Super, ma culture en japanim est assez limitée, mais les enfants (5 et 7.5 ans) sont fans de Myasaki et je ne savais pas avec quoi y donner suite!!!
RépondreSupprimerFilms en effet magnifiques et empreints d'une rare poésie.
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